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Collectif des intermittents de l'audiovisuel
12 février 2014

Les propositions drastiques du Medef pour

 

 

Les propositions drastiques du Medef pour réformer l'assurance-chômage

Le président du Medef Pierre Gattaz à sa sortie de Matignon, à Paris le 27 janvier 2014. (Photo Bertrand Guay. AFP)

Suppression du régime des intermittents, modulation des droits aux allocations en fonction du niveau de chômage et participation de l'Etat à son financement figurent dans le programme du syndicat des patrons.

 

Le Medef a fait mercredi une série de propositions pour «réformer en profondeur» l’assurance-chômage, dans un document révélé par le journal les Echos et communiqué à l’AFP. A la veille de la troisième séance de négociations entre patronat et syndicats sur l’assurance-chômage, ses propositions vont de la modulation de l’indemnisation des chômeurs en fonction de la conjoncture à la suppression du régime des intermittents, en passant par la cotisation des contractuels de la fonction publique.

Le Medef met ainsi sur la table le dossier très sensible du régime spécial – et déficitaire – dont bénéficient les intermittents, régulièrement pointé par la Cour des Comptes en raison de son coût. Aux yeux du syndicat des patrons, «rétablir l’équité» entre les demandeurs d’emploi passe par le respect du principe d'«indemnités chômage égales à cotisations égales». Il souhaite donc aligner le régime des intermittents sur le régime général. A charge pour l’État d’assumer le «surcoût du traitement plus favorable» réservé aux intermittent s’il le juge nécessaire «au nom de l’intérêt général».

Le Medef déplore par ailleurs que le système d’indemnisation des chômeurs soit «aveugle à la conjoncture économique et à la réalité du marché du travail». Il juge donc qu’il faudrait moduler les droits des demandeurs d’emploi et la durée de leur indemnisation en fonction du niveau de chômage. Actuellement, la règle qui prévaut est celle d’un jour indemnisé pour un jour cotisé. Du point de vue du Medef, avec un taux de chômage supérieur ou égal à 12%, on pourrait passer à 1,2 jour indemnisé pour un jour cotisé. Mais avec un chômage à 9%, on tomberait à 0,8 jour indemnisé pour un jour cotisé. Le taux de chômage en France est actuellement de 10,5%.

Notant que dans la plupart des pays de l’OCDE, les Etats participent au financement de l’assurance chômage, contrairement à la France, le Medef propose encore que tous les employeurs publics soient contraints de cotiser à l’Unedic pour les agents contractuels (employés par l’administration mais sans le statut de fonctionnaires). Il voudrait aussi ouvrir une concertation avec l’État sur sa participation financière au régime d’assurance chômage, actuellement uniquement financé par les cotisations des salariés et des employeurs du secteur privé.

 

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AFP

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Commentaires
P
Assemblée Générale au Théâtre du Rond Point lundi 17 février à 19 H<br /> <br /> <br /> <br /> Nous ne voulons pas être sauvés : Nous voulons de nouveaux droits !<br /> <br /> http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=6828
P
Belle initiative ce blog, en espérant qu'il réveille ou suscite des "consciences".
P
De mon côté, je pense que malheureusement nous n'avons pas le choix : nous ne pouvons que remontrer le bout de notre nez et bien sûr plus si cela semble nécessaire.<br /> <br /> Merci d'avoir ouvert le bal... il ne reste plus qu'à danser maintenant !<br /> <br /> Padubi
M
Bravo
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